Publié dans Editorial

Un point gagné !

Publié le lundi, 25 juillet 2022

Un but marqué. L’esprit citoyen, solidaire et responsable l’emporte. Bravo aux coopératives de transport ! Les transporteurs de taxi-be de Tanà-Ville, toutes écuries confondues, se rangent au nouveau tarif 600 Ar.
C’est une victoire pour tout le monde. Les dirigeants ont  su mener la bataille dans le respect des acteurs sinon des opérateurs évoluant dans le secteur du transport urbain. Les efforts de consultation ont porté leurs fruits. Inutile d’imposer quoi que ce soit ! Il faudrait avoir la peine de débattre autour d’une table sur une question délicate  touchant directement la vie de la population dans son quotidien.
On ne doit pas ignorer les efforts des transporteurs à se sacrifier en adoptant ce tarif 600 Ar. Il faut reconnaître que par rapport à la hausse des prix à la pompe du carburant, autour de 6000 Ar et de 5000 Ar, une augmentation de 100 Ar sur le prix du ticket est tout de même trop juste. Mais les transporteurs, toutes sensibilités confondues, se sont pliés. Ils acceptent de se sacrifier et cela au nom de la solidarité et du respect des intérêts de tous. En fait, ils n’ont pas le choix autrement que de se sacrifier. Les usagers se trouvent en ces temps-ci dans une situation de détresse. L’inflation généralisée étrangle la modeste bourse du peuple. Un tarif de 700 Ar encore plus 800 Ar voire 1000 Ar dépasse de trop les faibles possibilités de chacun.
L’Etat, non plus, ne ménage pas les efforts afin de sauvegarder les intérêts supérieurs de la population. Le Chef de l’Etat qui a dirigé en personne les consultations et pour fixer les prix du carburant et du tarif du ticket ne voulait point méprendre les difficultés vécues par le commun des mortels. Il se lève à tout moment et monte au créneau pour défendre les avantages dans le sens d’améliorer les conditions de vie de son peuple. La vulnérabilité de la situation dans laquelle se trouvent les concitoyens ne lui offre aucune alternative autre que sauver le pays.
Les différents interlocuteurs du locataire du Palais d’Iavoloha en l’occurrence les patrons des compagnies pétrolières et les dirigeants des syndicats des transporteurs n’ont pas manqué de faire valoir leurs soucis majeurs face à la situation complexe du moment.
Les opérateurs pétroliers, pris entre deux feux, d’une part la flambée du prix du baril sur le marché international et de l’autre, l’état critique de la situation qui prévaut dans le pays, se trouvent plongés dans l’embarras profond. On devine facilement l’âpreté du débat au Palais ! Face à un Président intraitable pour défendre les intérêts de base du peuple, les patrons des compagnies pétrolières n’ont pas d’autre option que de se plier et se contenter du minimum pour sauver les meubles.
Les dirigeants des coopératives, pour leur part, ont voulu afficher leur intransigeance à faire adopter le tarif de 1000 Ar, tout au moins 800 Ar, à la rigueur 700 Ar, ne parvinrent pas à convaincre le Chef de l’Etat à accéder à leur demande. Dur et houleux débat ! Mais, il faudra par tous les moyens réussir à se faire entendre car il s’agit d’une question de survie ou de déliquescence du pays.
Au final, le plus dur a été franchi. Un point gagné.

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Editorial

  • Problématique nationale ?
    La Grande île manque d’eau ! Contradictoire ! L’eau, cet élément le plus précieux parmi les quatre essentiels pour la vie, à savoir la terre, l’air, le soleil et évidemment l’eau, semblerait nous faire défaut en ces temps-ci ? Pour en devenir une problématique nationale. Le conditionnel est de rigueur. Quelque part, on doute sur la pertinence de la chose. On confond, semble-t-il, la situation naturelle du pays avec les dysfonctionnements de la compagnie nationale JIRAMA et du département de l’eau sur la gestion de cet élément indispensable à la vie. En fait, ce n’est pas l’eau qui manque, c’est la gestion rationnelle qui fait défaut. On n’est pas dans les pays du Golfe où l’océan du sable domine l’environnement ou en plein désert du Sahara où l’eau n’existe pas. Certes, il y a le grand Sud où les pluies se font rares, mais de là à dire que l’eau…

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